Etre copié est un signe de succès, on le sait. Mais que faire quand on copie quelque chose et que l'on est ensuite copié? C'est cette mise en abyme de copies qui inquiète l'artiste Jeff Koons.
Le plasticien américain, qui a construit sa carrière en pastichant des objets pop, commerciaux ou publicitaires, a envoyé une lettre de mise en demeure à une galerie de San Francisco. Celle-ci, la Park Life Gallery distribue des serre-livres qui sont très semblables aux sculptures de chien-baudruches de Jeff Koons.
Les avocats de l'artiste, qui a lui même été attaqué quatre fois en justice pour des questions comparables, ont demandé à la galerie d'arrêter la commercialisation de ces produits, estimant qu'il y a violation de la propriété intellectuelle. Dans la lettre, il est exigé que les pièces, vendues 30 dollars (environ 24 euros), soient expédiées à l’artiste.
Des commentateurs du monde de l'art, cités par le site Internet ArtInfo.com, qualifient cette affaire de «risible» au vu du passé de l'artiste.
La Park Life Gallery a retiré les objets en question de la vente mais se moque, sur son site Internet, de la position de Jeff Koons.
----------------------------------------------------------------
L'oeuvre de Jeff Koons Fait d'hiver a été retirée de la rétrospective consacrée à l'artiste américain au Centre Pompidou, à la demande du prêteur, à la suite des accusations de contrefaçon portées par un publicitaire, a annoncé mardi le musée. Franck Davidovici, l'auteur des campagnes de Naf Naf dans les années 1980, a accusé Jeff Koons de contrefaçon au vu de l'oeuvre en porcelaine de l'artiste. Datant de 1988, cette dernière présente des similitudes avec une publicité pour la marque de prêt-à-porter féminin réalisée en 1985, intitulée aussi Fait d'hiver et qui met en scène un cochon venant au secours d'une femme allongée dans la neige.
Alain Seban, président du Centre Pompidou, rappelle dans un communiqué que "des questions similaires se sont déjà posées aux États-Unis pour d'autres oeuvres de la série Banality (réalisée par Koons), dont le principe même est de partir d'objets achetés dans le commerce ou d'images issues de la presse". "Une large part de la création moderne et contemporaine repose sur le concept de citation, voire d'appropriation. Il est essentiel que les musées puissent continuer à rendre compte de ces démarches artistiques", souligne Alain Seban. Le Centre Pompidou précise que le retrait a été effectué "à la demande du prêteur" de l'oeuvre.
Un huissier s'était rendu mi-décembre au Centre Pompidou pour prendre en photo, sous tous les angles, cette création intitulée Fait d'hiver, comme la publicité, et saisir divers documents. Il existe quatre exemplaires de cette oeuvre. Celui qui était exposé au Centre Pompidou a été vendu environ trois millions d'euros en 2007 chez Christie's à New York.
Avant de p___ un plomb, je vais changer de plombage?
Le cerveau et le sang des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer contiennent plus de mercure inorganique que ceux des personnes non atteintes.
Pour combler les caries, la Norvège, la Suède et le Danemark ont interdit le mercure.
les composites et les ciments verre ionomères, sont remboursés par la Sécurité Sociale exactement comme l’amalgame : c’est le nombre de surfaces qui module le tarif, pas le matériau.
Il est reconnu que le mercure :
KON CE LE DISE
marie-grosman-chercheuse-engagee
www.contaminations-chimiques.info/
www.non-au-mercure-dentaire.org/
commentaires_des_autorits_franaise_etude_biois_mercure_amalgames_dentaires__2_-1.pdf
Les enfants esclaves fabriquent nos vêtements.
Ou ?
à New Dehli en Inde.
à Dacca au Bangladesh.
Pour qui ?
pour nous, au final d'une chaîne financière d'intermédiaires.
Zara, Monoprix, Leclerc et beaucoup d'autres, qui ne font pas dans le détail humanitaire et qui n'ont pas peur de nier les faits comme pour Zara.
Comment ?
12H de travail journalier de 8H à 20H
6 ou 7 jours par semaine
Qui ? des adultes, des femmes des hommes, des enfants en âge d'aller au collège. Certains chez les sous-traitants dorment devant les machines sur le sol. Les mieux lotis vont dormir dans les bidonvilles.
j'imagine qu'on va continuer à acheter nos fringues sans avoir d'insomnies...peut-être un petit pincement au coeur pour le mieux ..... tant que ce n'est pas nous, hein !
un excellent reportage Cash-investigation d'Elise Lucet
vendredi 18 mai 2012 à 22h2 FR25
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 06.04.2012 à 19h58 • Mis à jour le 07.04.2012 à 18h05
Par Stéphane Foucart
Dans les films-catastrophes, les conjonctions astrales et autres alignements de planètes sont signes de grands bouleversements. De longue date, les scientifiques savent que cette idée n'est pas complètement absurde : ce genre de choses arrive régulièrement. De fait, les pichenettes gravitationnelles des grandes planètes du système solaire suffisent à modifier périodiquement l'inclinaison de la Terre. C'est ainsi que, tous les quelque 100 000 ans, la planète bleue oscille entre ères glaciaires et périodes chaudes.
La dernière transition entre ces deux régimes - qui a commencé il y a 21 000 ans et en a duré 10 000 - pose de nombreuses questions. Certaines viennent de trouver de surprenantes réponses avec la publication, jeudi 5 avril dans Nature, d'une étude reconstituant le film des événements qui ont marqué ce passage du froid vers le chaud.
Pour ce faire, Jeremy Shakun (Harvard University) et ses coauteurs ont utilisé les données de 80 enregistrements climatiques conservés dans les glaces du Groenland et de l'Antarctique, ou dans des sédiments marins et terrestres prélevés à toutes les latitudes. Ils les ont ensuite combinés pour reconstruire l'évolution de la température moyenne globale de la Terre au cours de ce long réchauffement, entre - 21 000 ans et - 10 000 ans. "C'est une avancée majeure", estime Eric Wolff, chercheur au British Antarctic Survey, dans un commentaire publié par Nature. Les auteurs montrent notamment que le moteur de ce réchauffement, pourtant initié par une conjonction d'astres, est bel et bien l'augmentation des gaz à effet de serre.
Comment ? D'abord, la subtile inclinaison de la Terre sur son axe de rotation, il y a 21 500 ans, augmente l'insolation de l'hémisphère Nord. Les enregistrements montrent en effet qu'aux plus hautes latitudes nord, la température grimpe entre - 21 500 ans et - 19 000 ans. Ailleurs, aux latitudes moyennes du même hémisphère et dans l'hémisphère austral, c'est encore le calme plat : les températures ne montent pas. Les teneurs en dioxyde de carbone (CO2) sont également stables.
Puis, vers - 19 000 ans, quelque chose se produit. Les températures de l'ensemble de l'hémisphère Nord chutent brusquement alors qu'au contraire l'hémisphère Sud se réchauffe. Que s'est-il passé ? "Il est vraisemblable que le début de réchauffement de l'hémisphère Nord a fait fondre beaucoup de glaces continentales dans l'Atlantique nord, explique Edouard Bard, professeur au Collège de France et coauteur de ces travaux. D'où une baisse de sa salinité et l'affaiblissement de la circulation océanique qui apporte de la chaleur du sud vers le nord. La diminution de ce flux de chaleur a fait baisser les températures dans l'Atlantique nord et, par effet de balancier, a fait monter celles de l'hémisphère austral."
Ainsi, dans l'hémisphère Nord, les températures chutent pendant 1 500 ans. "Les Magdaléniens, qui vivaient alors en Europe, ont donc fait l'expérience d'un refroidissement, alors que celui-ci s'inscrivait pourtant dans un réchauffement de long terme commencé plusieurs millénaires auparavant", dit M. Bard.
Ensuite, ce n'est que vers - 17 500 ans que les teneurs en CO2 commencent à grimper. Cette augmentation tient à une réponse de l'océan profond, conduisant à un relargage massif de CO2 qui y était dissous. C'est seulement à partir de ce moment que la Terre se réchauffe réellement, c'est-à-dire au nord, au sud et à l'équateur. "Dans les carottes de glace prélevées en Antarctique, on constate que les températures commencent à monter avant que la concentration de CO2 n'augmente : ce fait est instrumentalisé par les climato-sceptiques pour faire croire que ce seraient les températures qui feraient monter le CO2 et non l'inverse, dit M. Bard. Mais nos travaux montrent que ce qui est vrai localement ne l'est pas au niveau mondial. A cette échelle, c'est bien le CO2 qui précède et domine le réchauffement. Non l'inverse."
Stéphane Foucart