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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 12:09
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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 19:55
Environnement
Colère en Nouvelle-Calédonie après une pollution à l'acide sulfurique
Article paru dans l'édition du 12.04.09




es milliers de poissons et de crustacés ont été détruits en Nouvelle-Calédonie après une pollution à l'acide sulfurique provoquée par un incident technique dans l'usine de nickel du brésilien Vale-Inco, en phase de tests. La province sud a ordonné, le 10 avril, la suspension pour six à huit semaines de 80 % des installations du complexe industriel qui devait entrer en activité en juillet. Le groupe minier est aussi contraint à « consigner » la somme de 15 millions de franc CFP (126 000 euros), correspondant au montant des travaux à réaliser sur le bassin de rétention où la fuite s'est produite. La pollution a touché une rivière qui se jette dans la baie de Prony, zone tampon du Grand Lagon sud, l'un des six sites du récif corallien, inscrits en juillet 2008 au patrimoine mondial de l'Unesco. La lenteur avec laquelle l'entreprise a prévenu les autorités a provoqué la colère des habitants. - (AFP.)
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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 19:44
J'aime lire les chroniques de P-Antoine, son oeil d'aigle et sa plume acerée. 
Chronique
Le "Richistan" enterre ses morts, par Pierre-Antoine Delhommais
LE MONDE | 11.04.09 | 13h33  •  Mis à jour le 12.04.09 | 14h51


On a la preuve définitive que la crise économique revêt un caractère exceptionnel : elle n'affecte pas seulement les plus modestes, comme c'est le cas dans une récession classique, mais aussi les riches. Les pauvres ! Malheureuses victimes de la chute simultanée de l'immobilier, des Bourses et des matières premières, des escroqueries de Bernard Madoff, de la déroute des hedge funds, des bonus et stock-options partis en fumée. Malheureuses victimes d'une crise des subprimes qui a amputé comme jamais leurs revenus et fait s'effondrer leur patrimoine. L'histoire est bien malicieuse, en tout cas, qui a voulu que ce soient des Américains pauvres, qui, en empruntant pour s'acheter une petite maison, causent tant de petites misères à tous les riches de la planète. Une fois n'est pas coutume, la main invisible du marché a aussi été celle de la justice. Comme elle l'avait été lors de la Grande Dépression, quand la crise avait laminé les grandes fortunes aussi sûrement qu'elle avait affamé des millions d'individus. L'Amérique comptait 39 000 millionnaires en 1929, 11 800 seulement dix ans plus tard.

On assiste aujourd'hui à la même hécatombe. Une étude du cabinet Spectrem Group, citée dans le dossier spécial que The Economist vient de consacrer aux riches, a calculé que les Etats-Unis ne comptaient plus fin 2008 que 6, 7 millions de millionnaires, contre 9,2 millions un an plus tôt. Au plan mondial, le consultant Oliver Wyman estime que les riches ont perdu en un an 10 000 milliards de dollars, le quart de leur fortune. Celle des ultrariches - les milliardaires - a fondu, selon le magazine Forbes, de 4 400 milliards de dollars à 2 400 milliards, leur nombre revenant de 1 125 à 793.

Bref, ce minuscule pays, havre de luxe où les rivières de champagne serpentaient paisiblement entre les collines de pierres précieuses, ce petit territoire que l'écrivain Robert Frank a joliment surnommé le "Richistan" est dévasté. Et il enterre ses morts. La crise a frappé indistinctement tous les fortunés, de l'oligarque russe au prince saoudien en passant par les traders de Wall Street, les héritiers - et héritières -, les self-made-men et les nouveaux riches. Provoquant des ravages parmi les entreprises spécialisées dans la fabrication de signes extérieurs de richesse : diamantaires, grands couturiers, horlogers suisses, palaces, constructeurs de yachts et propriétaires des grands crus classés de bordeaux. Tout ce petit monde souffre en silence. Et observe avec un peu d'inquiétude la colère qui monte, à leur encontre, dans une opinion publique persuadée à tort qu'il profite de la crise pour s'enrichir davantage.

L'explosion de la bulle du marché du crédit a provoqué celle de la richesse qui s'était formée en même temps qu'elle. La fortune cumulée des 400 personnes les plus riches au monde s'établissait en 1982 à 92 milliards de dollars, elle totalisait 1 250 milliards en 2006. Avec celle de la richesse, c'est, enfin, la bulle des inégalités qui vient aussi d'éclater. C'est au moins une bonne nouvelle sur le plan politique, de nature à éviter des dérives populistes et extrémistes. Sur le plan de l'efficacité économique, on ne sait pas, les études les plus récentes de l'OCDE n'ayant pas réussi à établir de corrélation précise, ni dans un sens ni dans l'autre, entre croissance et niveau des inégalités.

Toujours est-il que ces dernières s'étaient creusées dans des proportions inédites depuis trente ans dans la plupart des pays industrialisés. L'écart moyen de rémunération entre un PDG et un salarié aux Etats-Unis était de 1 à 40 en 1980, mais de 1 à 411 en 2005. Avec pour résultat spectaculaire de voir cette année-là les 300 000 Américains tout en haut de l'échelle gagner autant que les 150 millions d'Américains se trouvant en bas. En France, où le phénomène est apparu plus récemment, l'économiste Camille Landais a calculé qu'entre 1998 et 2006, pendant que le revenu moyen des 90 % des Français les plus pauvres stagnait quasiment, celui des 10 % les plus riches augmentait de 8,7 % et surtout, celui des 0,01 % les plus fortunés s'envolait de 42,6 %.

C'est cette machine à fabriquer des inégalités et surtout à engendrer des ultrariches que la crise des subprimes pourrait bien avoir cassée. Il faudra du temps pour la reconstruire. Car le pire est peut-être à venir pour toutes ces "superstars" du marché du travail, qu'ils oeuvrent dans la finance, l'industrie, la publicité, la chanson ou le sport. Pas seulement parce que les paradis fiscaux où beaucoup avaient pris la mauvaise habitude de placer leurs économies vont devenir moins paradisiaques. Mais aussi parce que les Etats sont à la recherche d'argent pour financer leurs plans de relance. Et qu'ils sont surtout désireux de soigner au plus vite des citoyens pris de nausées devant des salaires annuels de plusieurs millions d'euros.

L'économiste Thomas Piketty rappelle que Roosevelt, à peine arrivé à la Maison Blanche, avait plus que doublé le taux de l'impôt fédéral sur le revenu applicable aux plus riches, le faisant passer de 25 % à 63 %, avant de le porter à 91 % en 1941. Il était resté supérieur à 70 % jusqu'au début des années 1980 et jusqu'à ce que Reagan le ramène autour de 30 %. Le tout est de savoir si, avec des niveaux d'imposition confiscatoires pour les superriches, les entrepreneurs se montreraient toujours aussi entreprenants et les créateurs aussi créatifs. Et surtout - essentiel - si Thierry Henry, Samuel Eto'o et Lionel Messi marqueraient toujours autant de buts.

 


 

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 12:01
Ou l'on aprrend que près de 1 250 000 enfants de 9 à 14 ans sont vendus (souvent au prix de 1 dollar par kilo) et réduits au travail forcé  tel que la cueillette des cabosses, l’extraction des graines à l’aide de la machette, le déplacement de charges très lourdes et l’application de pesticides et ce jusqu'à douze heures par jour.

Dans votre barre de chocolat, des enfants esclaves.

Boycott des grandes marques

Adoption du commerce équitable.




Déclaration de Berne ONG




Pour en savoir plus (et signez la pétition en ligne): www.ladb.ch/chocolat

 










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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 19:15
L’Etat vole au secours du très mal en point secteur automobile(et la planête, elle est pas mal en point!). Après la prime à la casse en décembre, Nicolas Sarkozy a levé le voile hier sur son « pacte automobile », un plan d’aide d’un montant de 7,8 milliards d’euros; 6,5 milliards de prêt plus un ajout de 1,3 milliard aux aides déjà accordées aux établissements financiers (encore les mêmes qui se sucrent!) aux sous-traitants.


Et pourquoi l'etat donnerait pas 8milliartds d'aide au développement durable ou aux gens plutôt qu'à ces voitures bruyantes, moches, qui puent et  polluent ! Bichonnez votre vélo

MOINS D'AUTOS MOINS DE TOTOS






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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 12:13
Menacé d'expulsion à Strasbourg, il se suicide chez son bailleur
Reuters 26.03.09 | 19h30

STRASBOURG (Reuters) - Un Strasbourgeois de 58 ans en conflit avec son bailleur, la Société d'aménagement et d'équipement de la Région de Strasbourg (Sers), s'est suicidé lundi dans les locaux de cette société, a-t-on appris de source judiciaire.

"Il s'est donné un coup de couteau dans le coeur", a indiqué le parquet de Strasbourg qui a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort.

Selon les Dernières nouvelles d'Alsace, qui révèlent l'information dans leur édition de jeudi, Jean-Jacques Mignot menait depuis des années une bataille juridique contre la Sers qui souhaitait l'expulser pour réaménager un îlot d'immeubles à Strasbourg.

Le quotidien précise qu'il avait gagné un procès en première instance mais appréhendait la procédure d'appel qui devait être jugée au mois d'avril.

Ce père de quatre enfants hébergeait "des personnes sans logis, des gens en attente d'insertion", selon un de ses amis, Denis Ledogar, aumônier des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, aux côtés duquel il assistait les malades depuis huit ans.

La Sers aurait pris argument de ces hébergements pour appuyer sa demande d'expulsion.

"On ne savait pas qu'il le faisait gracieusement", a expliqué à Reuters le directeur de la société, Eric Fullenwarth.

Les sans-logis occupaient un rez-de-chaussée vide, sans électricité, qui ne faisait pas partie des 230 m2 loués par Jean-Jacques Mignot.

Plusieurs propositions de relogement auraient été faites en vain par la Sers à son locataire. "On ne comprend pas", affirme Eric Fullenwarth.

Gilbert Reilhac, édité par Sophie Louet

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 14:20
Ou la vie d'émir

La France accorde une exonération d'impôts aux avoirs du Qatar
LE MONDE | 21.02.09 | 13h36  •  Mis à jour le 21.02.09 | 13h36


Adoptée jeudi 19 février au Sénat, la convention fiscale avec le Qatar ne manquera pas de contribuer au renforcement des liens entre l'émirat et la République française. Rares sont les textes internationaux soumis avec une telle diligence à la ratification du Parlement.

Mais Nicolas Sarkozy ne se cache pas de vouloir se rapprocher du Qatar. Le président de la République s'y est rendu à deux reprises en 2008. C'est lors du déplacement à Doha, le 14 janvier 2008, qu'a été signé cet avenant destiné à "améliorer l'attractivité de la France pour les investisseurs qataris, notamment dans le secteur immobilier".

L'Assemblée nationale l'a approuvé en première lecture neuf mois plus tard. Parmi les dispositions, une en particulier déroge au modèle établi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et aux conventions signées par la France dans cette région.

Elle exonère d'impôt les plus-values immobilières et les gains en capital réalisés par le Qatar ou ses "entités publiques" - y compris, donc, la famille de l'émir - sur des biens détenus en France. Seul le Koweït bénéficie d'une clause similaire.

Un autre article de la convention étend la période d'exclusion de l'impôt sur la fortune des biens situés hors de France pour les citoyens du Qatar résidant en France.

Pourquoi cette faveur, au bénéfice exclusif de quelques très hauts dignitaires et de la famille de l'émir du Qatar ? Les négociations ont été engagées, rappelle le rapporteur du Sénat, Adrien Gouteyron (UMP), "en raison des projets respectifs d'investissement en France et au Qatar".

L'émirat, qui détient la troisième réserve de gaz de la planète et connaît une croissance économique de l'ordre de 14 %, dispose de considérables excédents financiers. C'est pour la France un enjeu stratégique sur le plan économique : Total, EADS, Technip, Air liquide, Vinci Constructions, Suez, Areva ont signé ces dernières années des accords ou sont engagés dans des projets majeurs. La France est le premier fournisseur du Qatar en matière d'armement.

LA RANÇON DE LA RANÇON

A l'inverse, plusieurs opérations immobilières d'envergure ont été menées récemment par les investisseurs qataris. A commencer par l'émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani, qui a acquis l'hôtel d'Evreux, une des plus belles propriétés de la place Vendôme, à Paris. En juillet 2007, son frère a racheté au baron Guy de Rothschild, pour 80 millions d'euros, l'hôtel Lambert, sur l'île Saint-Louis, au coeur de la capitale. Enfin, le centre de conférences internationales de l'avenue Kléber a été racheté, pour 460 millions d'euros, par un fonds d'investissement qatari afin d'être transformé en hôtel grand luxe.

Cette "immunité fiscale" a aussi à voir avec les liens privilégiés que M. Sarkozy a établis dans la région avec le Qatar. La rapporteur de l'Assemblée nationale, Marie-Louise Fort (UMP), rappelle que ce dernier "a joué un rôle discret, mais sans doute décisif, dans les négociations qui ont conduit à la libération des infirmières bulgares emprisonnées en Libye". En clair, le Qatar a mis la main à la poche. Ce régime de faveur est en quelque sorte la rançon de la rançon.


Patrick Roger
Article paru dans l'édition du 22.02.09
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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 16:39
Luxe, poudreuse et débats feutrés LE MONDE | 31.01.09 | 14h47  •  Mis à jour le 02.02.09 | 10h05 Davos (Suisse) Envoyé spécial


Il y a ceux qui ne manqueraient Davos pour rien au monde (Tony Blair, Bill Clinton, Bill Gates, Jean-Claude Trichet,    Shimon Pérès) et ceux qui refusent d'y mettre les pieds (les présidents français, notamment). Ceux qui s'y montrent volontiers et l'utilisent comme une caisse de résonance (le financier George Soros) et ceux qui optent pour la discrétion. Enfin, il y a ceux qui ne peuvent faire autrement que d'y aller. "C'est comme la dinde de Noël, vous n'y échappez pas sinon c'est un drame", résume le patron d'une grande organisation internationale. Pendant quatre jours, fin janvier, cette station de ski huppée du fin fond de la Suisse devient "une machine à café mondiale" (Jacques Attali). Tantôt accusé d'être le gouvernement occulte de la mondialisation, tantôt critiqué pour sa myopie ou son impuissance, le forum est devenu, qu'on le veuille ou non, un lieu d'échanges exceptionnel.

PRÉLUDE

Plusieurs semaines avant l'événement, les communicants entrent en piste. Invitations publiques ou propositions d'entretiens se succèdent. Du ministre des finances de Bahreïn au patron de la start-up californienne, les journalistes n'ont que l'embarras du choix. La principale difficulté est alors d'organiser son planning et d'obtenir des rendez-vous avec d'autres personnalités que celles qui vous sollicitent.


DROITS D'ENTRÉE


Pour un dirigeant d'entreprise, participer à Davos n'est pas donné. Théoriquement, seuls les patrons des 1 000 premières entreprises mondiales y ont accès. Encore faut-il qu'ils déboursent 42 500 francs suisses (28 000 euros). 97 entreprises "partenaires" n'hésitent pas, elles, à débourser 500 000 francs suisses (340 000 euros) par an pour disposer de cinq entrées et, généralement, pour figurer parmi les intervenants. Les responsables de la société civile, les hommes politiques et les journalistes ne paient pas mais ont évidemment besoin d'être invités et accrédités. En 2009, 2 600 personnes se sont inscrites : 1 400 dirigeants d'entreprises, 41 chefs d'Etat et de gouvernement, 60 ministres, 510 représentants de la société civile (dont 225 media leaders qui ont accès à toutes les conférences contrairement aux 225 simples reporters).


HÉBERGEMENT


Participer au forum nécessite de s'inscrire dès l'été précédent et réserver au moins cinq nuits d'hôtel (en passant obligatoirement par Publicis, grand organisateur de l'événement). En temps normal, la principale préoccupation des dirigeants est d'avoir une chambre dans les hôtels "où il faut être", le nec plus ultra étant le Belvedere, le cinq-étoiles sur le toit duquel des militaires montent la garde jour et nuit. Cette année, vu que certaines entreprises stars de Davos, les banques américaines notamment, ont fait faillite entre-temps, les préoccupations sont légèrement différentes.


SÉCURITÉ


A pied, en motoneige ou en hélicoptère, 4 500 soldats suisses, parfois aidés par des Autrichiens, assurent la sécurité des participants. Ceux-ci doivent tous passer sous un portique de sécurité à l'entrée de chaque bâtiment : on a vu un commissaire européen devoir vider sa trousse à maquillage. Même les montres passent aux rayons X. La visite d'un vice-président américain - Dick Cheney - au début de la guerre d'Irak est restée dans les annales. Celui-ci était venu dans un hélicoptère (comme beaucoup) de l'US Army protégé en permanence... par un second hélicoptère qui n'a pas cessé de tourner autour du forum pendant son intervention à la tribune officielle. Cette année, selon le quotidien suisse Le Temps, la police genevoise a demandé à la Confédération de suspendre temporairement les accords de Schengen pour lui permettre de rétablir, durant le forum, les contrôles systématiques aux frontières.


LE IN


Du mercredi matin au samedi soir, le programme recense cette année 218 conférences, réparties dans une dizaine de salles et dans les différents hôtels de la station. Dès 8 h 30 ce vendredi 30 janvier, il était possible d'aller écouter Jean-Claude Trichet (BCE) et Henry Kravis (fondateur du fonds d'investissement Kohlberg Kravis Roberts) discuter de l'avenir du système financier mondial puis d'enchaîner débat sur débat jusqu'à la rencontre autour de deux Prix Nobel d'économie, Edmund Phelps et Joseph Stiglitz, programmée de 22 h 30 à 23 h 30.

L'économie ne constitue qu'une des thématiques. La diplomatie est également un volet important de Davos. Il se murmure que le rêve de Klaus Schwab, fondateur du forum il y a trente-neuf ans, est de décrocher le Nobel de la paix. Cette année, un des événements marquants a été le discours de Vladimir Poutine, non pas présenté comme premier ministre mais, nuance, comme "président du gouvernement russe". C'est plus chic. Autre moment fort, la colère du premier ministre turc, Recep Erdogan, qui a quitté un débat sur Gaza avant la fin, furieux d'avoir été interrompu par le journaliste-animateur dans sa réponse à un Shimon Pérès très offensif. Plus discrètement, en invitant Saif Al-Islam Khadafi, le "fils modéré" du leader libyen, le forum a permis au gouvernement suisse de renouer le dialogue avec Tripoli, gelé depuis l'arrestation l'été dernier du "fils terrible", Hannibal Khadafi, dénoncé pour maltraitance par les domestiques de sa résidence helvétique.

Outre ces deux thèmes incontournables, le forum multiplie les échanges sur la philanthropie, le management, la science, la culture, autant de sujets destinés à éclairer les participants sur les grands enjeux à venir mais aussi à satisfaire les sponsors. On peut ainsi écouter le patron de Renault sur la voiture électrique, Bill Gates sur la faim dans le monde, Paulo Coelho sur la culture, David Servan-Schreiber sur le cancer, Matthieu Ricard et Tony Blair sur la foi...

Les organisateurs ne détestent pas la provocation. L'année dernière, une session se déroulait dans l'obscurité la plus totale (prémonitoire ?). Cette année, le metteur en scène britannique Richard Olivier, fils de l'acteur Laurence Olivier, propose deux soirées. Au programme : Shakespeare et le leadership. Plus précisément, les leçons à tirer de Macbeth pour un dirigeant du XXIe siècle. Ceux qui le souhaitent peuvent aussi aller s'immerger dans un camp de réfugiés reconstitué. C'est ainsi que Robert Pollet, patron de Gucci, s'est retrouvé durant une heure dans la peau de Mustapha, réfugié à la recherche de ses six enfants. "Sans son BlackBerry" précise le Wall Street Journal qui relate l'expérience menée sous l'égide du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.


LE OFF


A cet emploi du temps officiel, le "Davos man" peut ajouter les rencontres off. Pas seulement les tête-à-tête mais les conférences privées. Du patron de Geox, qui se propose de parler de l'emploi en Italie ("no country for young men"), au petit déjeuner organisé par le Pakistan, consacré à la "guerre contre le terrorisme", en passant par une discussion avec le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, et George Soros, présenté comme un "global philantropist and financier", les congressistes n'ont que l'embarras du choix.


LES À-CÔTÉS


Tout n'est pas public à Davos. Loin de là. Plusieurs professions se rencontrent loin des regards, dans un salon cossu de l'hôtel Belvédère, sous haute surveillance. Pour quelques dizaines de milliers d'euros supplémentaires, le petit monde de l'énergie organise ainsi chaque année un " energy summit" où Total, GDF Suez, EDF, Areva, Gazprom, des membres de l'OPEP et autres échangent loin des journalistes... et des autorités de la concurrence.


LES SOIRÉES


Elles participent au mythe de Davos. Celles organisées par les Russes dans les années 1990 alimentent encore les discussions, surtout parmi les amateurs de caviar. La "Bollywood Music Nite" fait toujours tourner les têtes et les fans du Net se pressent à la "Google after Hours". Cette année, le Mexique est entré dans la danse. Pourtant, de l'avis des spécialistes, la consommation de champagne aurait diminué de 30 % en 2009. La soirée Nasdaq était, de l'avis d'une participante, lugubre et celle organisée par le cabinet d'audits PricewaterhouseCoopers, impliqué dans le scandale Satyam en Inde, quasi déserte. Allez savoir pourquoi ! Certaines entreprises, comme Goldman Sachs, ont préféré annuler leur réception. Reste la soirée officielle, organisée par un pays le samedi soir dans l'enceinte du forum. En 2008, la France avait sorti son chéquier et avait (avec succès) mis en avant des talents étrangers qui s'épanouissaient dans notre pays. Malheureusement, l'affaire Kerviel avait gâché la fête. Cette année, c'est le Maroc qui reçoit. En guise d'invitation, les 2 600 participants ont reçu, chez eux, la semaine précédant le forum, un superbe livre de photos sur le royaume chérifien, emballé dans une boîte en cuir.


L'APRÈS-DAVOS


"Entreprise très rentable qui se donne des objectifs d'intérêt général pour passer pour une ONG", selon le mot vachard d'un responsable politique, le Forum économique mondial multiplie désormais les forums régionaux : Dubaï, Dalian, Rio, Delhi, Séoul... pas un trimestre ne se passe sans que ses 350 salariés n'organisent un événement et tissent leur toile pour que la prochaine manifestation-phare, en Suisse, soit un succès. Quelle que soit la conjoncture économique.


Frédéric Lemaître Article paru dans l'édition du 01.02.09
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 17:44
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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 15:08
.OU LA CRÉATION ARTISTIQUE A ENFIN TROUVÉ DES DIRIGEANTS
Nicolas Sarkozy, entouré de Marin Karmitz et Christine Albanel, a précisé la mission du Conseil pour la création artistique. (François Bouchon/Le Figaro)
Voilà à quoi ressemble la création artistique vu par la droite sarkosiste

un producteur
une directrice de théâtre
un directeur de recherche
un directeur  d'une institution
un directeur d'une autre institution
un directeur  d'agence
un professeur en sciences
un fondateur de label
un directeur  d'institut
un directeur de projet
un directeur de théâtre
un directeur de centre d' art


MAIS OÙ SONT LES ARTISTES ?

je vois que des dirigeants !
Ah, elle va être dirigée la création artistique !
Présentez armes, rompez !
Et pourquoi pas un pdg de la création artistique ?
Avec Sarko, la création a trouvé son conseil de discipline

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